Règle 1 : On varie les plaisirs

Une fellation est un acte d’amour qui ne supporte guère, contrairement à ce que l’on pourrait croire, les gestes mécaniques et la monotonie. Autant que nous, l’homme apprécie que l’on varie les caresses. Aspirer plus ou moins fort, lécher le gland, s’attarder ensuite sur le frein, puis frotter doucement le pénis contre le palais ou la joue, sont autant de variations très agréables qui permettent de jouer avec toute la sensibilité du sexe masculin. Les plus aventureuses oseront le chaud, en buvant une gorgée de thé juste avant de prendre le membre de l’homme dans leur bouche, ou encore, le froid, grâce à un liquide frais et/ou mentholé pour une sensation plus rafraîchissante. A tester selon les goûts de votre partenaire !

Règle 2 : On y met de la douceur

Le pénis possède certes moins de terminaisons nerveuses que le clitoris, mais il n’en est pas pour autant moins sensible. Alors soyons douces et tendres avec lui ! Bien entendu, on évitera d’y mettre les dents, sous prétexte qu’on n’y a pas pensé ou pour faire mal. Les aspirations trop fortes telles qu’on les voit dans les films pornographiques sont également à bannir : elles n’apportent rien à la fellation et peuvent s’avérer désagréables. Il n’est pas non plus nécessaire de maintenir une cadence très élevée pour amener l’homme à l’orgasme. Un rythme plus lent et une pression plus faible le mèneront lentement, mais surement, au septième ciel.

Règle 3 : On s’arrête au bon moment

S’arrêter au bon moment ? La précision peut sembler superflue et pourtant… Stopper une fellation au mauvais moment, c’est un peu comme avoir l’entrée sans le plat et le dessert : un beau moment de frustration en perspective ! L’homme, juste avant l’éjaculation, montre des signes avant-coureurs : il se crispe, se tend, son pénis durcit au maximum et ses testicules remontent. Alors quand le premier  jet de sperme jaillit,ne cessez surtout pas la fellation mais attendez que votre partenaire ait terminé d’éjaculer pour tout arrêter. Hors de question également de continuer trop longtemps : après l’éjaculation, le gland devient hypersensible et toute stimulation s’avère insupportable. Avec un peu de pratique, vous arriverez très facilement à repérer l’instant idéal pour cesser la caresse.

Règle 4 : On lui montre que l’on aime ça

Beaucoup d’hommes vous le diront : les meilleures fellations sont prodiguées par des femmes qui aiment les faire. Alors n’hésitez pas à lui montrer à quel point cela vous excite, quitte à en rajouter un peu ! Ca ne coûte rien, et ça fait toujours plaisir. Au moment de l’approche, pourquoi ne pas lui chuchoter à quel point son sexe vous plaît et combien vous avez envie de le prendre dans votre bouche ? Les hommes sont également nombreux à apprécier le contact visuel, aussi n’hésitez pas à le regarder droit dans les yeux. Effet garanti !

Règle 5 : On n’oublie pas les testicules

Les testicules sont trop souvent oubliées lors de la fellation : ils sont pourtant très sensibles et l’homme apprécie généralement qu’on les stimule. Avec la main, en les caressant doucement, en les palpant légèrement, ou avec la langue, pour celles que les poils ne gênent pas. A retenir toutefois : ces petites bourses sont très délicates et il ne faut en aucun cas les presser trop fort ou les tordre. Des coups de langue des bourses jusqu’au périnée (la zone située entre le scrotum, la peau qui protège les testicules et l’anus), voire les légères aspirations avec les lèvres devraient en revanche rendre votre homme fou de plaisir.

Règle 6 : On joue sur la frustration

L’homme aime, tout comme la femme, les préliminaires. Alors prenez tout votre temps, embrassez-le sur le ventre, sur les cuisses, dans le pli de l’aine et ce, avant de le lécher tout doucement au niveau du gland, de la hampe et, pourquoi pas, des testicules. De même, libre à vous de faire durer le plaisir jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. Avec un peu d’entraînement, vous arriverez facilement à repérer à quel moment l’éjaculation devient imminente et pourrez ralentir la cadence pour le faire redescendre… avant de mieux le faire remonter. Lorsqu’enfin il vous suppliera de le délivrer (si si…) et que vous lui accorderez cette faveur, son orgasme n’en sera que plus fort !

“Quand les femmes se sentent dominatrices ou soumises”, Milene Leroy :

Pourquoi des femmes aiment-elles la fellation tandis que d’autres sont rebutées ?

Certaines femmes apprécient d’avoir un pouvoir sur leur partenaire. La fellation est un moyen d’expression singulier de la femme : c’est une caresse qui lui ressemble, qui démontre son envie pour la suite des évènements. Elle lui permet de vivre à la fois la soumission, en étant dans le don de soi, et la domination. Cependant, la fellation n’est pas en accord avec la tradition chrétienne, ne mettant pas en exergue la procréation mais la recherche du plaisir. Puis il reste cette image de la soumission où certaines femmes ne prennent pas elles-mêmes le plaisir mais le “subissent”. Elles ne se voient que comme spectatrices de l’acte et non actrices ( en craignant les mouvements trop vifs des hommes par exemple). On peut également relever un rejet des “fluides sexuels” à travers le goût et le sperme, ainsi qu’une peur d’un manque d’hygiène ou un rejet de l’odeur du sexe. Certaines ont aussi tout simplement peur de ne pas savoir s’y prendre.

Comment vaincre ses réticences ?

Il faut se déculpabiliser, oser l’éveil des sens juste pour le plaisir… Apprendre à jouer tous les rôles, celui de la domination dans ce cas précis, car la femme possède un certain pouvoir sur la jouissance de son partenaire et peut maîtriser les fluctuations de son excitation. Elle peut aussi prendre l’initiative du rythme, en maniant  mains, lèvres et langue de manière à découvrir sa propre sensibilité au toucher de la verge. On peut aussi adopter une position qui puisse satisfaire l’égo des deux partenaires (le 69 par exemple). Il s’agit d’érotiser les fluides corporels en les “incorporant” petit à petit dans la relation sexuelle : ce n’est pas sale ! C’est le fruit de deux énergies vitales.

13 commentaires

  • Robin des Bois Posté 29 novembre 2008 0 h 29 min

    Un grand merci Milène de traiter ce sujet avec autant d’intelli gence, de sensibilité et sans tabous. La fellation est tellement enfermée dans une image de soumission voire de dégout.
    Dans une belle relation, on est souvent tiraillé en tant qu’homme entre le bonheur de la recevoir, la difficulté de la demander avec respect, ou pire sentir le dégout en la recevant.
    Tu nous prépares la même chose sur le cuni ?

  • Milene Leroy Posté 30 novembre 2008 0 h 30 min

    Merci !
    Bel article en trio en effet, je prends note de la demande…

  • Patrice Posté 6 décembre 2008 0 h 31 min

    Moi, j’avoue si j’aime que la langue d’une fasse me masse le gland, je rebute devant l’éjaculation qu’elle soit buccale ou faciale. Je préfererais faire l’amour et éjaculer dans son vagin.
    Est-ce que changer le gout du sperme par des médicaments ou autres ne réduirait pas la fertilité des spermatozoides ?

  • Milene Leroy Posté 7 décembre 2008 0 h 32 min

    Bonjour Patrice,

    Comme décrit dans cet article, le sexologue Gerard Leleu informe sur les moyens de changer le goût mais par des moyens naturels, cela ne réduit en rien la fertilité.

    Au plaisir de lire,

  • thier Posté 2 juillet 2011 15 h 56 min

    bonjour,
    je suis allé sur votre site grace au dernier numero du magazine sensuelle. Quel bel article sur la fellation. Quelles solutions pour que ma femme, qui pratique certe, mais tres maladroitement, puisse se lacher, osser laisser la lumiere allumé pour la fellation, osser me regarder pendant la pratique, osser me laisser regader, alors que pour le reste, tout se passe bien. Nous avons 46 ans tous les deux, et je n’arrive pas a aborder le sujet, sans qu’elle se braque et mes questions reste sans reponses. C’est pour moi, une énorme frustation. A lire vos commentaires. Amicalement.

  • Milene Leroy Posté 3 juillet 2011 22 h 10 min

    Thier,

    Tout d’abord, merci pour ce commentaire.
    Je comprend votre demande et l’excitation que cela pourrait produire chez vous. Il n’y a pas de “guide pratique” qui puisse faire en sorte de favoriser l’accès au lâcher-pr ise. La fellation est un rapport qui met plusieurs sens en émoi (goût, odorat, toucher, vue) chez votre épouse. Ce qui est essentiel à comprendre c’est si ses sens apprécient ou si l’un ou plusieurs d’entre eux ne sont pas spécialement en éveil…
    En bref, est-ce vraiment un acte qu’elle aime ou le fait-elle plutôt pour vous ? Quelle est la connotation qu’elle donne à cette pratique ?… Autant de questions auxquelles elle préfère peut-être ne pas répondre pour garder sa propre opinion sans décevoir… Peut-être est-ce une question de pudeur… Peut-être une question de mystère… Quoi qu’il en soit, elle seule a la clé pour répondre sans détour à vos questions et l’analyse de mon côté n’est possible que si une consultation est effectuée.

    Cordialement,

  • sebastien Posté 9 mars 2012 16 h 05 min

    J’ai trouvé par hasard votre site je le trouve très intéressant.

    Je n’étais pas très orienté fellation. Aujourd’hui ma femme m’a fait découvrir ce plaisir, et je pèse mes mots. En revanche il me reste un point que je n’arrive pas à franchir bien que ma femme me l’ai permis. Il s’agit de l’éjaculation.

    Je n’arrive pas à aller jusqu’au bout lors d’une fellation. je trouve cela “sale, dégradant” de me déverser sur ma femme ou dans sa bouche. Paradoxalement cela ne me gêne absolument pas en rapport coïtal.

    Y a t il des personnes qui ont connu ce phénomène et comment elles ont franchi le cap.

    Merci à vous Mylène et aux autres pour vos commentaires et réponses.

  • Milene Leroy Posté 11 mars 2012 17 h 49 min

    Sebastien,

    Tout d’abord, merci pour votre commentaire sympathique.
    Je pense que la question n’est pas de savoir si d’autres réussissent (ou pas) à éjaculer dans la bouche ou sur le corps de leur partenaire, la comparaison n’étant jamais le bon chemin à envisager pour se comprendre… La question est plutôt de savoir pourquoi vous voudriez absolument franchir un nouveau cap ? Faut-il absolument “aller plus loin” dans les pratiques pour y éprouver plus de sensations ? Je n’en suis pas sure… Par contre, prêter attention à ce qui vous permet de mettre en exergue vos ressentis, de connaître vos propres limites est le meilleur moyen de sentir à l’aise avec vos besoins.
    Si l’dée de vivre cette expérience est vraiment de votre initiative, tentez le lacher-prise, autorisez-vous à découvrir… Petit à petit… Et vous pourrez répondre vous-même à ce questionnement, l’important étant de respecter vos propres envies, sans franchir le cap de la performance.

  • puce Posté 14 février 2013 10 h 31 min

    Merci pour ces conseils qui je l’espère vont me donner davantage confiance en moi et donner beaucoup de plaisir à mon partenaire. J’aimerais qu’il éjacule dans ma bouche mais j’ai peur qu’il trouve cela dégradant.

  • Milene Leroy Posté 22 février 2013 16 h 47 min

    Bonjour Puce,

    Oubliez les idées reçues ! Faites lui tout simplement part de votre envie, à lui de vous exprimer la sienne en retour et si son souhait ne correspond pas au vôtre, pas de panique ! Cela peut évoluer de son côté et vous savez que cela n’est pas non plus essentiel à votre propre plaisir.

  • René Dumonceau Posté 10 avril 2013 10 h 02 min

    C’est la première fois que des mots expriment mes pensées et mon ressenti d’homme. Dans la relation sexuelle, j’apprends à ma partenaire à éprouver du plaisir en effectuant une fellation. Sa bouche peut devenir aussi sensible que son vagin.
    Belle journée à vous. Coeurdialement.

  • Ludi Posté 10 décembre 2015 11 h 35 min

    Bonjour,
    J’ai un petit souci avec mon petit ami. L’odeur au niveau de son gland me gêne, et j’ai des hauts le coeur…
    Je lui ai dit mais il l’a mal pris…
    Je ne sais pas quoi faire pour arranger ces hauts le coeur ?
    Merci

  • Milene Leroy Posté 22 décembre 2015 10 h 09 min

    Bonjour Ludi,

    Si l’odeur du sexe de votre petit ami, peut-être y-a t’il des soucis d’hygiène ou d’infections ?
    Si cela est vraiment intolérable pour vous, il est important qu’il soit à votre écoute pour faire évoluer cette problématique. Si l’odeur est réelle, ce n’est pas les écoeurements qu’il faut traiter…

    Bien à vous,

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