Comment empêcher l’éjaculation prématurée de mon conjoint?
Votre question
Mon compagnon souffre d’éjaculation précoce. Nous avons tenté d’y remédier par divers moyens, en vain. Comment l’aider ?
La réponse de notre expert
L’éjaculation prématurée est une éjaculation qui survient trop tôt, et qui ne permet pas à la partenaire d’arriver à l’orgasme. Il est le trouble sexuel le plus fréquent chez l’homme (cela arrive au moins une fois à 70 % des hommes, quel que soit leur âge). L’éjaculation précoce peut-être habituelle, mais aussi occasionnelle. Survenant d’abord “par erreur” pour l’homme, elle peut se reproduire de manière plus régulière du fait de la peur de l’échec et du stress que cela engendre. L’éjaculation prématurée est un réflexe. Contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas d’une hypersensibilité aux stimulations sexuelles. Diverses causes sont possibles, mais elles sont pour la plupart d’origines comportementales ou psychologiques (masturbation liée dès l’adolescence uniquement à une décharge orgasmique, émotion incontrôlable lors des rapports sexuels…), les origines organiques étant beaucoup plus rares. Les problèmes souvent dus à des rituels physiques amènent le corps à réitérer inlassablement de « mauvaises » gestuelles.
Le but est de modifier votre conditionnement, bien sûr, sans médicament puisqu’il s’agit, dans la majorité des cas, d’un problème non-organique. La fonction érotique, comme toute autre fonction physiologique, n’a pas été assez “travaillée”, il faut trouver ou retrouver de nouvelles habiletés. Une sexothérapie accompagnée d’exercices afin de combattre le stress, l’angoisse de l’échec et le fort contexte émotionnel qui précède le coït, est à même de résoudre cette dysfonction.
Très fortes douleurs lors des rapports sexuels
Votre question
Je suis maman d’une petite fille de deux ans et depuis mon accouchement, je n’arrive pas à retrouver une sexualité normale. Je ressens de vives douleurs au moment de la pénétration et pendant toute la durée des rapports. Pouvez-vous m’aider?
La réponse de notre expert
Vous souffrez visiblement de dyspareunie. Ce trouble affecte les femmes qui ressentent de vives douleurs lors de la pénétration et/ou des mouvements de va-et-vient lors du coït. Les causes d’une dyspareunie peuvent venir de lésions vulvovaginales, infectieuses, traumatiques, d’affections du périnée et du petit bassin s’exprimant le plus fréquemment par des mycoses vaginales récidivantes, des infections du col utérin, une atrophie vulvovaginale post-ménopausique, des déchirures périnéales suite à un accouchement, des kystes de l’ovaire, une endométriose, un utérus rétroversé, etc. Les principales causes de dyspareunie étant organiques, on pense logiquement qu’après un traitement adapté, les douleurs disparaîtront, pourtant elles peuvent persister… Elles dépendent alors d’une appréhension de la pénétration, entraînant une contraction involontaire des muscles vaginaux qui rend la pénétration douloureuse. La dyspareunie peut donc avoir une origine psychologique, décrivant l’expression somatique d’une peur ou encore d’une mésentente avec le partenaire…
Ce qui rend la douleur insupportable avec cette dyspareunie d’ordre psychique, ce sont les symboles d’une relation en perdition tels qu’un manque affectif, une incompréhension, des conflits latents… Mais aussi des difficultés d’acceptation après une maladie, une opération qui engendre des changements esthétiques et/ou des séquelles postopératoires. La désensibilisation progressive de la peur de la douleur et la décontraction musculaire lors de la pénétration sont une technique appréciée lors d’une prise en charge sexologique.
Comment surmonter des douleurs réciproques pendant les rapports?
Votre question
Je sais que j’ai toujours eu un petit souci pour retenir mon éjaculation. Mais depuis six mois que Patricia a accouché, c’est devenu très grave. Je m’explique : mon éjaculation arrive car j’ai mal. Patricia aussi a mal car elle a eu une déchirure. Mon médecin m’a dit de prendre des calmants, mais cela ne me convient pas. Que faire?
La réponse de notre expert
Merci de votre témoignage. En effet, les hommes n’osent pas toujours nous solliciter. L’éjaculation précoce dont vous parlez existait avant que votre femme soit devenue mère. C’est un processus où l’homme, lorsqu’il est jeune, oublie de mettre en place dans sa tête un contrôle de l’excitation. L’éjaculation ne se contrôle pas, c’est l’excitation qui provoque l’arrivée précoce de l’éjaculation.
Un anxiolytique, pourquoi pas ? Mais vous êtes jeune, et le meilleur anxiolytique est de mettre en place une image calme dans votre tête quand la sensation d’excitation devient trop forte. Entraînez-vous plusieurs fois à ce contrôle, en accord avec votre femme. Pour vous y aider, un gel anesthésiant léger, à mettre sur le gland une heure avant le rapport sexuel, est une bonne solution, mais toujours à associer avec une image calme. L’autre composante qui ne vous aide pas, c’est la douleur de Patricia, car si le périnée est douloureux, il est contracté au moment de la pénétration, ce qui précipite d’autant plus l’éjaculation. D’où l’utilité pour Patricia de mettre un gel hydratant antidouleur, en attendant de revoir la question avec son gynécologue. Cette première approche devrait vous aider.
Je le dégoûte depuis mon accouchement
Votre question
Notre petite Cléa est née il y a huit mois, et mon mari a assisté à la naissance. Nous avions décidé d’un commun accord qu’il resterait au niveau de mes épaules, et moi, par pudeur, cela m’arrangeait car j’avais peur d’aller à la selle en accouchant. Apparemment, on avait bien analysé les choses : quand la sage-femme a demandé à mon mari de s’approcher pour voir la tête du bébé, mon périnée a craqué… et je suis allée à la selle. Je, nous n’en voulons pas à la sage-femme. Je n’en veux pas à mon mari. Il n’a pas eu le temps de se contrôler pour ne pas aller voir. Mais le résultat est là. Il m’a carrément dit que « C’était dégueulasse de voir son enfant sortir dans cette mélasse… » Depuis, il ne m’approche plus sexuellement. On est tristes tous les deux. Qui peut nous aider ? La sage-femme, la psy, la sexologue… que faire ?
La réponse de notre expert
Effectivement, comme vous le décrivez dans cette lettre, votre mari n’est pas prêt à imaginer de nouveau l’amour romantique… Il ne s’était déjà pas préparé à l’accouchement, et tout le monde ne peut pas regarder ce déroulement avec détachement, même si ce que vous racontez est très fréquent (lors d’un accouchement, une femme sur deux va à la selle ou subit une épisiotomie).
Pour dépasser ce blocage, vous pouvez essayer d’en parler à deux au cours d’une consultation psychologique ou sexologique, de façon à expulser les idées négatives et choquantes. Quelques conseils pour vous aider : n’insistez pas pour vous faire des câlins nus, restez habillés si cela vous est plus facile. Et surtout, soyez confiante, la vision négative que votre mari a eue s’estompera peu à peu. Cependant, cela n’empêche nullement les rendez-vous en amoureux à la maison ou à l’extérieur de chez soi afin de rêver et de retrouver le désir sensuel. Ce qui s’est passé n’est néanmoins pas un drame… Cela a donné naissance à un merveilleux bébé !
Je souffre de troubles réguliers de l’érection
Votre question
Je souffre de troubles de l’érection. Une impuissance qui met à mal ma vie de couple. Comment venir à bout de ce problème ?
La réponse de notre expert
Les troubles de l’érection sont fréquents, cela touche, occasionnellement au moins, 40 % des Français… « L’impuissance » est l’impossibilité d’obtenir une érection rigide et durable pour permettre la pénétration et/ou de la maintenir lors de l’évolution du coït. L’impuissance passagère ne doit pas vous inquiéter, c’est sa persistance sur quelques semaines qui doit vous amener à consulter. Les causes organiques sont plus fréquentes chez l’homme de plus de 50 ans. L’impuissance d’origine organique (qui s’installe progressivement sauf en cas de lésion vasculaire, neurologique, endocrine… et pour lesquelles l’érection n’existe plus, quelles que soient les circonstances) entraîne une disparition des érections nocturnes et/ou matinales, contrairement à l’impuissance d’origine psychologique (elle arrive soudainement). Dans le deuxième cas, les hommes peuvent constater que les érections involontaires matinales et/ou nocturnes sont toujours présentes. Ce qui signifie qu’aucune fonction, ou organe ne sont affectés.
Votre impuissance peut être d’origine organique ou psychologique, une sexothérapie est essentielle pour instaurer ou restaurer votre confiance. Vous pourrez ainsi rétablir une communication affective et érotique avec votre partenaire, affronter à votre rythme et de manière plus sereine et plus positive ces situations angoissantes. Le but étant de vous déconditionner de cette répétition de déconvenues tout en retrouvant ces sensations de détente et de plaisir.
Afin de lire l’article que j’ai écrit à l’initiative de Julie Montaudon, vous pouvez vous diriger vers le site de Parents.fr.