Le cunnilingus est une pratique bucco-génitale qui consiste à stimuler la vulve et le clitoris avec la bouche, la langue et les lèvres. Le cunnilingus peut être considéré comme un préliminaire ou un acte sexuel complet. Il peut exciter l’un ou les deux partenaires, amener en douceur à la pénétration et/ou permettre à la femme d’obtenir un (premier) orgasme. Environ 75% de la population l’expérimente.

PRÉVENTION SUR LE CUNNILINGUS

Le cunnilingus n’est pas considéré comme un vecteur très risqué de transmission du VIH pour celle qui reçoit et pour celui ou celle qui donne car la salive ne transmet pas le VIH. Mais il faut rester attentif aux saignements mutuels (règles, blessures buccales…). La digue dentaire(carré de latex couramment utilisé par les dentistes que l’on trouve en pharmacie) ou un morceau suffisamment grand découpé dans un préservatif peut permettre la protection réciproque (voir détails ci-dessous). N’hésitez pas à les utiliser car d’autres IST comme la syphilis, l’herpès… sont eux réellement contaminants.

LE CUNNI DANS LA PRATIQUE

Le baiser intime peut procurer un plaisir d’une grande intensité, à condition de bien le pratiquer et de bien le vivre. Tous les hommes et toutes les femmes n’en raffolent pas !Un apprentissage et une connaissance des goûts mutuels sont donc nécessaires. Sa réussite ne dépend pas que de la volonté de faire jouir sa partenaire, il est donc important de comprendre ses besoins et d’avoir conscience de ses zones les plus réactives et de ses stimulations spécifiques.

Il est essentiel de prendre le temps pour être attentif au plaisir qu’éprouve son acolyte. La femme, quant à elle, aura d’autant plus d’extase si elle guide verbalement (même par des gémissements) et/ou corporellement celui ou celle qui s’attarde sur son bassin. Chaque femme est unique, chaque accès à la jouissance l’est également.

A ce propos, si un ressenti est exaltant, il ne faut pas forcément chercher à modifier les caresses, une excitation peut demander un seul et même mouvement répétitif. Pour certaines, un toucher sensuel sur le reste du corps, un doigt dans le vagin ou encore des mots plus ou moins doux peuvent accompagner le cunnilingus et augmenter l’ébullition. Pour d’autres, c’est uniquement la focalisation externe sur la génitalité qui va amplifier le désir. A vous de trouver le curseur !

La délectation via le clitoris est souvent plus rapide (la femme l’a souvent érotisé lors de sa masturbation contrairement à son vagin), plus fulgurante et plus aigüe que le plaisir interne. Parcouru par de nombreuses terminaisons nerveuses, le clitoris est réceptif. Son gland (la partie visible de l’organe) est à fleur de peau si le capuchon est dégagé. Il est érectile, il peut se gonfler et durcir via un afflux de sang, d’où une sensibilité parfois irritante. Les sensations liées à la zone vulvaire peuvent se diffuser dans le bassin voire le reste du corps si l’abandon est total.

La connexion entre deux êtres peut suffire à créer l’osmose mais la discussion sur la réalisation du cunnilingus n’est pas pour autant synonyme de non-entente sexuelle. Discuter au préalable des préférences de chacun, de l’hygiène, de la présence des règles, des rythmes et des pressions à opérer, de l’aboutissement à l’orgasme, des positions (par exemple allongée sur le dos, jambes écartées, le partenaire allongé sur le ventre avec la tête entre les jambes de la femme ou le 69 : stimulation bucco-génitale mutuelle), de la présence d’une barbe, d’un doigt, d’un accessoire, de la manière de lécher, de tapoter, de pincer, d’effleurer, d’aspirer… permettra d’amener plus facilement les vibrations recherchées et d’éviter les incompréhensions et un sentiment d’échec quant à cette pratique sexuelle. Rien n’est forcément “mal fait”, il peut s’agir d’attentes différentes ou d’habiletés pas encore intégrées, cela peut évoluer !

PÉNÉTRATION OU PAS ?

Le cunnilingus doit-il être strictement pratiqué comme préliminaire ? A vous de voir… Les relations buccales peuvent aussi apporter à celui ou celle qui embrasse beaucoup de satisfaction. Là aussi, il s’agit d’un commun accord. Vous pouvez jouer sur le terrain des préludes en passant par la pénétration ou bien repartir de plus belle pour un nouvel assaut oral encore plus dévastateur et offrir à votre partenaire un deuxième orgasme, voire plus encore !

Il est reconnu que les hommes les moins attentionnés pratiquent la sexualité orale avec comme objectif leur propre jouissance. Il y a également ceux pour qui une dysfonction telle que l’éjaculation rapide ou les troubles érectiles accentuent ce prémisse afin de combler la partenaire en amont et ainsi se décharger de culpabilité et de pression. Cela n’empêche d’ailleurs pas leur approche avec amour… Les hommes les plus altruistes vont, eux, offrir pour leur plaisir et celui de leur partenaire ce moment avec tendresse.

COMMENT FABRIQUER UNE DIGUE DENTAIRE ?

Créer une digue dentaire en 3 étapes faciles.

• Sortez soigneusement le préservatif de son emballage et déroulez-le.
• Coupez le bout et la base du préservatif, puis coupez-le sur le sens de la longueur.
• Déroulez le tube en une feuille rectangulaire.