LE CLITORIS : MODE D’EMPLOI !
Pour beaucoup de femmes et d’hommes, le clitoris reste un mystère. Milène Leroy, sexologue, nous en dit plus sur ce petit organe dédié à la vie érotique des femmes…
LE CLITORIS : DESCRIPTION
Seule la partie extrême du clitoris est visible. Cet organe se situe au sommet des petites lèvres, plus ou moins caché par son enveloppe protectrice : le capuchon. Il forme une proéminence d’environ 0,4 à 1 cm de diamètre. Il est la conjonction de deux racines symétriques, invisibles, de 10 cm environ, qui entourent le vagin et l’urètre.
Très innervé et vascularisé (environ 8000 terminaisons nerveuses), le clitoris joue un rôle similaire au gland du pénis dans l’excitation sexuelle génitale. Il possède, comme lui, des corps caverneux, qui laissent apparaître un phénomène d’érection et de durcissement au toucher.
Pour voir, mentaliser et s’approprier le clitoris, regardez-vous dans un miroir, munie (si besoin) d’une planche anatomique de vulve. Il faut parfois écarter les grandes et/ou les petites lèvres pour le découvrir.
LE CLITORIS, UN ORGANE DÉDIÉ AU PLAISIR
Source de plaisir, le clitoris est essentiel dans la vie érotique d’une femme. Il est, par ses caractéristiques, une zone très érogène. Formé de muqueuses extrêmement riches en corpuscules de Kraüse, il capte ainsi plus facilement et subtilement les sensations de plaisir.
Les zones les plus sensibles du clitoris sont généralement son gland et son frein mais il faut rester attentif à chaque perception féminine… Un contact trop direct ou encore trop effleuré peut devenir désagréable. Pour certaines, le toucher va se faire aux alentours du clitoris, pour d’autres, il va s’agir de pincements, de frottements en contact direct… L’idéal étant évidemment de questionner la détentrice puis de tester.
“MODE D’EMPLOI” !
Non, toutes les femmes ne savourent pas le cunnilingus… il ne répond pas systématiquement à leur attentes. Il n’y a d’ailleurs pas de faute ou de dévalorisation à se faire peser sur les épaules (autant pour celle qui ne s’en extasie pas que pour celui / celle qui lèche et pourlèche ce territoire mystérieux). Juste une acceptation de la non-réaction érotique. Il s’agit simplement d’une (non) préférence comme pour toute autre pratique sexuelle. Ce qui ne doit (bien sur !) pas vous empêcher d’essayer à nouveau, avec d’autres préludes, d’autres techniques… la sexualité est évolutive !
Obtenir un plaisir clitoridien n’est donc pas automatique et de nombreuses variables jouent sur la capacité à ressentir et à en jouir. Pour comprendre, découvrir et faire part au (à la) partenaire de vos envies de femme, la masturbation reste l’ultime outil d’apprentissage ! A quel point êtes-vous sensible ? Qu’est ce qui va vous permettre de vivre un délicieux moment ? Où précisément ? Par quelles caresses ? Via la main, un sex-toy, un plumeau, un jet de douche…? Par la douceur, la lenteur, les appuis, les textures… ?
Les amants habiles (ou pas) ne peuvent pas déceler pour vous (cela arrive quand même) ce qui percute dans votre chair. N’attendez pas uniquement de l’autre, prenez votre corps en main ! L’auto-érotisme permet de déterminer votre mode de fonctionnement sexuel et d’exprimer vos sources d’excitations réelles. Rien ne garantit que vous trouverez vos point réactifs lors des premiers essais alors réiterez l’expérience à souhait…
Lors des rapports sexuels, préférez les positions qui peuvent stimuler directement le clitoris. Le va-et-vient de vos bassins (pensez à bien basculer !) qui se rejoignent vont exciter cette zone. Les positions telles que l’andromaque, l’union du lotus, le missionnaire… favorisent cette stimulation. Inutile de chercher forcément à “taper” la vulve (sauf si la demande est claire), une simple friction peut parfois suffire.
Si vous recherchez plutôt un stimulus manuel, la sodomie, la levrette ou encore le bateau ivre offrent l’espace nécessaire pour accentuer ce plaisir ciblé. Une fois encore, communiquer (même pendant le coït) sur vos sensations, entre intensité sexuelle et douleurs, effleurements et irritations, il n’y a parfois qu’un fil.
La sollicitation du clitoris est une manipulation souvent pointue. La manipulation peut être variée et l’excitabilité ne doit pas se cantonner sur 1cm² ! Veillez à nourrir le reste du corps en parallèle. La montée en pression jusqu’à la jouissance demande une érotisation souvent totale. Mais là encore, aucune règle n’existe vraiment tant que votre femme ne vous en a pas fait part…
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