L’infidélité :
Parmi les craintes de ” la prolifération de la bisexualité “, il y a l’infidélité. Elle constitue d’ailleurs le paradoxe de la biphobie : pour faire taire la suspicion, il faudrait que les bisexuels multiplient les partenaires or l’un des constants reproches qui leur soit fait est leur infidélité.
L’important n’est pas de se battre pour expliquer que l’infidélité n’est pas plus grande chez les bisexuels que chez les homosexuels ou les hétérosexuels mais de comprendre pourquoi on stigmatise des personnes au motif qu’elles ne seraient pas exclusives ?
L’accusation d’infidélité met à jour une norme transversale à l’ensemble des orientations sexuelles : il s’agit de continuer à faire croire que l’amour exclusif et excluant est possible.
Le couple, la fidélité avec ce fantasme d’amour éternel et exclusif reste la référence dans notre société judéo-chrétienne. Mais la bisexualité peut modifier et élargir la définition du couple, s’arranger ou réinventer la notion de fidélité… sans toucher au rêve, à l’absolu.
Le Sida :
Une attitude assez répandue et qui constitue une protection imaginaire consiste à ne considérer comme concernées par le risque de contamination que les personnes appartenant à un des prétendus « groupes à risques » : et de citer les toxicomanes, les prostitué(e)s, les échangistes, les homosexuels et les bisexuels. Les personnes concernées n’ont-elles pas conscience du risque de l’épidémie et se ne protègent-elles pas de manière plus “instinctive” ?