Sexologie-couple

L’attirance envers les transsexuelles

 


Comment expliquer l’attirance que les hommes (généralement hétérosexuels) éprouvent à l’égard des transsexuelles
 ?

Au-delà du simple fait d’aimer une transsexuelle, c’est la fascination, la complexité, cette imbrication forte d’un sexe biologique de mâle et d’une érotisation du corps pourtant toute féminine qui peut amener à une attirance physique et intellectuelle. Ils dépassent les normes restrictives habituelles en terme de codes d’attractions masculins et féminins. Décriées ou adorées, les transsexuelles allient le phallique à tous les symboles de féminité, elles ont le pouvoir de combiner à la fois (pour les non-opérées qui acceptent leur sexe biologique) la virilité par une réaction sexuelle génitale masculine et une mouvance de femme.

Les hommes attirés par le “troisième sexe “ sont-ils bisexuels ?

La bisexualité est une orientation sexuelle qui ne se définit pas par choix mais par une évidente attirance pour des personnes des deux sexes.

Là, il y a confusion entre orientation sexuelle et identité, les transsexuels, qu’ils soient ou non opérés ne veulent pas forcément devenir homme ou femme mais avoir une identité de genre qui correspond à leur sexe psychologique. Etre une femme ou un homme peut être, pour certains, une évidence alors que pour d’autres c’est la notion de genre qui prime, ils jouent de la performance dont le corps est « l’outil » qui leur permet de mettre en branle toute catégorisation. La transsexualité n’est pas une orientation sexuelle mais bien une identité de genre, on ne peut donc pas dire que l’attirance pour un(e) transsexuel(le) fasse d’un homme un bisexuel, il sera simplement attiré par une personne qui donne une définition singulière de son identité.

Le/la transsexuel(le) est une personne qui veut acquérir l’identité qui correspond à sa façon de se penser, de se percevoir…

Un(e) transsexuel(le) peut être hétérosexuel, homosexuel ou bisexuel ou encore décider de parler d’une attirance pour une personne afin d’éviter de mettre en exergue tout étiquetage.

Le troisième sexe triomphe dans l’industrie pornographique. S’agit-il du reflet d’un phénomène de société, ou d’une surenchère de plus ?

Comme toute autre spécificité corporelle, la transsexualité amène à des transformations qui submergent la curiosité et pour lesquelles les industries ne manquent pas d’amplifier les particularités. La transsexualité n’est pas un phénomène de société, elle est simplement un peu plus visible qu’avant car médiatiquement, culturellement, socialement… un petit plus acceptée. Alors que la société accepte enfin que certains individus puissent souffrir d’un corps qui ne correspond pas aux perceptions qu’ils ont d’eux-mêmes, la pornographie utilise la transsexualité, de manière générale, comme simulacre en accentuant le côté « phénomène » de la « métamorphose ». Il faut toutefois noter que certains films ne sont pas de faux-semblants mais bien une « ouverture » sur la sexualité des transsexuels.

Est-ce que certains hommes, de par leur attrait pour les transsexuelles, doutent de leur orientation sexuelle ?

Les hommes attirés par les transsexuelles peuvent douter de leur orientation sexuelle habituellement définit comme hétérosexuelle. Toujours dans un souci de « décatégorisation », il faut toujours rappeler qu’un transsexuel rend visible une identité de genre, si la personne se considère comme une femme, cet homme sera alors amoureux d’une femme et non du sexe biologique de cette dernière

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